Revue n° 21, 1995
Une enquête sur les communautés bahá’íes révèle un pourcentage élevé de femmes cadres
Le pourcentage de femmes cadres dans la foi bahá’íe est tout à fait favorable par rapport au pourcentage des femmes qui occupent des postes importants au niveau politique dans le monde entier.
Ces chiffres correspondent à ceux qui ressortent d’une enquête sur la participation des femmes à la vie de la communauté bahá’íe. L’enquête a été menée par le Bureau de la Communauté internationale bahá’íe pour l’avancement des femmes, en 1994, en préparation de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes qui doit se tenir en septembre à Beijing (Chine).
Selon l’enquête, les femmes représentent environ 30 % des membres élus des conseils directeurs nationaux bahá’ís, par exemple, et environ 47 % des membres faisant partis des institutions nommées au niveau régional. A l’échelon mondial, le pourcentage moyen des femmes parlementaires est d’environ 10 %, selon les chiffres donnés par l’Union interparlementaire.
Si les pourcentages relevés pour la Communauté bahá’íe restent inférieurs à une participation idéale de 50 %, ils reflètent néanmoins, en ce qui concerne le rôle de la femme dans la société, les efforts sincères d’une communauté mondiale la plus diverse pour respecter et pratiquer une valeur religieuse qui va souvent dans ce domaine à l’encontre des traditions et de la culture de la société dans son ensemble. Telles sont les conclusions de ceux qui ont mené l’enquête.
« L’égalité entre les hommes et les femmes est un principe de base des bahá’ís, » dit Rebequa Getahoun, membre de l’équipe qui a mené l’enquête pour le Bureau de la Communauté internationale bahá’íe pour l’avancement des femmes. « Toutefois, pour la grande majorité des bahá’ís qui vivent dans le monde d’aujourd’hui, dont la plupart sont les premiers de leur génération à être devenus bahá’ís, les valeurs et les habitudes selon lesquelles ils ont été élevés sont difficiles à oublier. »
« Dans ce sens, les conclusions de cette enquête sont plutôt spectaculaires, » dit Mme Getahoun. « Le fait que nos conseils directeurs élus au niveau national comprennent environ 30 % de femmes montre que les bahá’ís – qui votent à bulletin secret – ont déjà commencé à surmonter les préjugés traditionnels. »
Outre les informations élémentaires sur le rapport hommes/femmes aux postes clés de la communauté bahá’íe, l’enquête a révélée que 55 communautés nationales bahá’íes ont organisé des manifestations spéciales concernant les problèmes des femmes au moins une fois par an au cours des six dernières années. Parmi les questions abordées à ces occasions figuraient l’égalité entre les hommes et les femmes, les femmes aux postes de responsabilité, le mariage et la vie familiale, les parents et les « héroïnes de la foi bahá’íe ».
Selon l’enquête, les femmes jouent un rôle de premier plan dans le domaine de l’édition. 54 communautés nationales ont publié des ouvrages au cours des six dernières années ; 24 concernaient les femmes.
Nombre de responsables qui ont répondu à l’enquête ont fait savoir qu’ils encourageaient régulièrement les principes d’égalité et de partenariat entre les hommes et les femmes dans leurs discours, ateliers et discussions personnelles.
Les membres de la communauté bahá’íe sont parmi la population la plus diverse de la planète. Les plus de cinq millions de bahá’ís dispersés à travers le monde représentent pratiquement toutes les nations, les groupes ethniques, les cultures, les professions et les classes sociales ou économiques, soit plus de 2 100 groupes ethniques et tribaux différents.
Sur le plan géographique, la foi bahá’íe est devenue la deuxième religion indépendante du monde en ce qui concerne la dispersion de ses membres, après le christianisme. Au total, les bahá’ís ont établi des communautés dans quelque 232 pays et territoires.
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