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Revue n° 13, 1993

Le Congrès mondial offre une vision du futur

Les 30 000 bahá’ís venus du monde entier au Congrès mondial bahá'í 1992 ont offert le spectacle microcosmique de la diversité du monde et de son unité

NEW YORK, Etats-Unis — En application des principes de l’unité de l’humanité et de l’interdépendance mondiale qui constituent, entre autres, les enseignements fondamentaux de leur Foi, environ 30 000 bahá’ís venus de plus de 180 pays se sont rassemblés pendant quatre jours à New York en novembre pour célébrer un siècle de réalisation.

Le deuxième Congrès mondial bahá’í, tenu du 23 au 26 novembre au Centre des Congrès Jacob Javitz à New York, a été la plus importante et la plus diversifiée de toutes les manifestations bahá’íes jamais entreprises ; pour ses organisateurs tout comme pour ses participants, elle a remporté un immense succès.

« C’était une vision du futur, » dit Mme Wilma Ellis, responsable du Groupe de coordination du Congrès mondial et chargée de la planification et du déroulement du congrès. « Au milieu de gens aussi divers venus du monde entier, nous avons eu une brève vision de ce que peut être une société mondiale interdépendante et pacifique. »

Utilisant toutes sortes de moyens divers, allant des discours, concerts, pièces de théâtre, vidéo, jusqu’à la télévision pour une retransmission mondiale par satellite, le Congrès a pris acte du dynamisme avec lequel la communauté bahá’íe a grandi et s’est répandue à travers le monde depuis le décès de Bahá’u’lláh, son fondateur, en 1892.

Un aspect original de cette manifestation était l’unité caractéristique d’une résisté à la division en sectes et factions, malgré l’incroyable diversité de ses membres. Cette caractéristique est, selon de nombreux intervenants, très encourageante pour l’humanité divisée.

« Pendant les cent années écoulées depuis le décès de Bahá’u’lláh, la Foi s’est répandue plus largement à travers le monde que toute autre religion, sauf le Christianisme, » dit M. Firuz Kazemzadeh, professeur à l’université de Yale. Dans son discours, prononcé le 24 novembre, il a rappelé la croissance de la Foi sur le plan géographique, conformément aux statistiques publiées par l’Encyclopaedia Britannica.

Les cérémonies d’ouverture, le 23 novembre, ont été marquées, entre autres, par une allocution du maire de la ville de New York, David Dinkins, la lecture d’une lettre du Président des Etats-Unis, M. George Bush, et une chorale émouvante chantée par 400 voix représentant 36 nations. Le Gouveneur de l’Etat de New York, Mario Cuomo a également adressé ses voeux aux participants.

Dans le cadre des cérémonies d’ouverture, une imposante procession de quelque 300 bahá’ís en costume national, venus de presque tous les pays, a également marqué l’événement.

La crise spirituelle de l’humanité

Parmi les thèmes inscrits à l’ordre du jour figurait la réponse des bahá’ís aux crises et problèmes du monde moderne. Leurs attitudes face aux problèmes de la paix, de l’environnement et du développement économique ont été examinées. De nombreux intervenants ont expliqué que l’origine de la plupart des problèmes de l’humanité les plus difficiles à résoudre étaient de nature spirituelle.

« Toute la race humaine se trouve dans un état d’extrême urgence, » dit David Hofman, ancien membre de la Maison Universelle de Justice, instance suprême de la Foi bahá’íe. « Nous sommes plongés dans la plus grande crise spirituelle de toute l’histoire du monde, le passage de l’enfance à l’âge adulte. »

Ce thème a encore été développé le dernier jour du Congrès, lorsque la Maison Universelle de Justice elle-même s’est adressé au Congrès par satellite à travers le monde. L’émission a été diffusée par plus de 50 stations périphériques à travers le monde.

« Les tempêtes qui ébranlent les bases de la société ne s’apaiseront pas si les principes spirituels ne sont pas concrètement appliqués à la solution des problèmes sociaux, » dit la Maison Universelle de Justice dans une déclaration lue par l’un de ses membres, Dr. David Ruhe.

« Les divisions sont au cœur des graves problèmes qui touchent la planète, » a-t-on pu entendre dans cette déclaration. « Pis encore, ces divisions sont fréquentes entre religions et au sein des religions elles-mêmes, réduisant à néant l’influence spirituelle et morale qu’elles doivent avant tout exercer. »

La Maison Universelle de Justice dit que l’unité de l’humanité doit être le principe spirituel clé qui permettra de réduire les désunions et d’établir un nouvel ordre mondial.

« Ce principe signifie beaucoup plus que le réveil de l’esprit de fraternité et de bonne volonté parmi les hommes : il implique un changement organique dans la structure de la société actuelle, un changement dont le monde jusqu’ici n’a pas eu l’expérience, » dit la déclaration.

La croissance et le développement de la communauté mondiale bahá’íe et sa foi affirmée dans cet idéal de l’unité humaine, dit encore la Maison Universelle de Justice, « fortifient notre espoir de voir un jour tous les hommes unis ».

La diffusion par satellite a également démontré amplement que la Foi est bien répandue dans le monde. Tandis que les congressistes l’écoutaient à Manhattan, un bahá’í des Samoa occidentales lisait un message du chef de l’Etat de cette nation, Son Altesse Malietoa Tanumafili II, qui est également bahá’í.

Dans son message, le Malietoa invitait instamment les hommes à écouter les enseignements unificateurs de Bahá’u’lláh. « Au regard de la situation actuelle du monde, je prie que de plus en plus de chefs d’Etat écoutent l’appel de Bahá’u’lláh afin d’établir la paix mondiale qui a toujours été l’objectif de toutes les religions, » dit-il.

La diffusion de ce message a été réalisée par un réseau moderne de huit satellites permettant une transmission dans le monde entier, avec également une connexion vidéo interactive avec le Centre mondial de la Foi en Israël et des liaisons-radio avec l’Australie, l’Argentine, l’Inde, le Kenya, le Panama, la Roumanie, la Russie, Singapour et les Samoa occidentales.

« Un monde entièrement nouveau s’est ouvert à une religion dont le principe de base est l’unité, » dit Alex Frame, l’un des directeurs de la Canadian Broadcasting Corporation et membre du Comité de planification du programme du Congrès. « Nous n’avons jamais bénéficié d’une telle diffusion. Mais grâce au satellite, nous avons pu avoir une idée de ce que signifie d’être une famille mondiale. »

Avant cette diffusion en direct, pendant deux heures les faits saillants des trois journées précédentes ont été projetés aux spectateurs du monde entier.

Ce programme comportait des extraits d’un concert donné au Carnegie Hall en l’honneur du musicien Dizzie Gillespie, décédé six semaines après le Congrès; quelques passages des cérémonies d’ouverture et des différentes causeries; et enfin, une présentation préenregistrée des grands moments de l’histoire bahá’íe.

Un immense effort logistique

Le précédent Congrès mondial bahá’í avait rassemblé quelque 6000 participants à Londres en 1963. Le choix de New York pour accueillir ce deuxième Congrès s’explique en partie par la grande diversité humaine et l’internationalisme de cette ville et à cause du rôle qu’elle a joué dans l’histoire bahá’íe.

En 1912, le fils de Bahá’u’lláh ‘Abdu’l-Bahá visita la ville et la proclama « Ville de l’Alliance ». Dans le vocabulaire bahá’í, l’Alliance qui entre autres désigne la lignée de succession dans la Foi bahá’íe, est ce qui a permis de sauvegarder l’unité des fidèles. Le Congrès fut dans son esprit une célébration de cette Alliance.

Faire venir de tous les coins du monde près de 30 000 participants représentait pour les organisateurs du Congrès un énorme défi logistique, qu’ils ont su parfaitement relever. La grosse difficulté était surtout de déplacer deux fois par jour, entre le Centre Javitz et les lieux d’hébergement, près de 15 000 personnes pour les séances du matin et de l’après-midi.

« Je travaille ici depuis 1946 mais je n’ai jamais été aussi fier de toute ma carrière, » dit Benjamin La Rosa, vice-président du Centre Javitz. « Sur le plan de l’organisation, j’étais terrifié à l’idée de voir autant de personnes entrer dans le centre et en sortir chaque jour. Mais il n’y a pas eu un seul problème de circulation, pas une seule bousculade. C’est sans doute le groupe le plus discipliné et le plus courtois que j’ai jamais rencontré dans ma vie. »

D’après Gry Kvalheim, une des responsables du Congrès, d’autres problèmes logistiques ont également été maîtrisés. Elle indique que plus de 300 bus ont fait la navette chaque jour entre le Centre Javitz et les quelque 5 400 chambres d’hôtel réparties dans la métropole new-yorkaise et qu’il a fallu faire appel à 3 000 bénévoles.

« Quand bien même notre budget ait été très serré, et de nombreuses tâches très importantes aient été accomplies par des bénévoles, tout s’est parfaitement bien déroulé, » dit Mme Kvalheim. « Et surtout, compte tenu du nombre de participants, de l’importance de l’entreprise et du petit nombre de personnes qui s’en sont occupées, c’est tout simplement un miracle que nous nous en soyons sortis aussi bien. »



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Dernière mise à jour le 25/04/2024