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Revue n° 2, 1989

Mettre fin aux conflits religieux

Face aux nombreux et graves problèmes auxquels est confrontée l’humanité, il faut parfois que survienne un événement dramatique pour que l’attention du monde se focalise sur un problème déterminé.

Au début de cette année, l’agitation provoquée par la publication du roman de Salman Rushdie, “Les Versets sataniques”, a soudain placé la question de l’intolérance religieuse au premier plan de l’actualité.

Des manchettes passionnées et des échanges diplomatiques sans pitié ont suscité de vastes débats sur le respect de croyances religieuses si diverses. Toutefois, comme pour tant d’autres problèmes mis au coeur de l’actualité par l’intelligentsia et par les médias, l’attention accordée à l’intolérance religieuse a été fluctuante et à l’heure où nous imprimons ces lignes, elle a pratiquement disparu.

Il n’en demeure pas moins que les divergences religieuses sont au centre de maints conflits mondiaux parmi les plus inquiétants. Elles sont également exploitées pour allumer des conflits qui sont, par ailleurs, essentiellement d’ordre politique, culturel ou économique.

Le problème de l’intolérance religieuse est particulièrement complexe. L’opinion publique est très sensible à tout ce qui touche à la religion, et une telle sensibilité provoque souvent des conflits. Il est en même temps paradoxal que les croyances religieuses doivent provoquer ou exacerber des conflits. Les fondateurs des principales religions du monde ont tous, sans exception, exhorté leurs disciples à éviter les conflits, à pratiquer la tolérance et à suivre la “règle d’or” du respect et de l’amour envers le voisin.

Reconnaissant la gravité du problème des conflits religieux, l’Assemblée générale des Nations Unies adopta, en 1981, la Déclaration sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction, point culminant de deux décennies de travaux.

Une telle harmonisation à l’échelle internationale, associée à des législations nationales qui protègent la liberté religieuse, bien qu’elles soient importantes dans la lutte contre l’intolérance religieuse, sont insuffisantes à endiguer la vague de violents conflits religieux. La législation peut protéger contre les nombreuses violations de cette liberté fondamentale et créer l’atmosphère propice au changement. Les vrais changements, toutefois, ne se produisent que lorsque chacun remet en question des attitudes traditionnelles et modifie ses sentiments et ses réactions.

L’enseignement de la religion comparée dans les écoles à travers le monde constitue l’une des mesures propres à favoriser un réel changement en la matière. En oeuvrant à éliminer l’ignorance des autres religions chez les enfants dès le plus jeune âge et en développant ainsi, la compréhension des divers systèmes de croyances, il serait possible d’éliminer en grande partie l’une des sources principales de l’intolérance religieuse. Lorsque chacun sera familiarisé avec les littératures sacrées du monde et l’histoire des religions, les fanatiques auront de plus en plus de difficultés à dénaturer les enseignements religieux pour favoriser leurs propres desseins.

Les bahá’ís sont optimistes quant à l’avenir. Ils voient le monde s’avancer inexorablement au-delà de la tolérance, vers l’unité – unité qui englobera jusqu’à la diversité des religions et des croyances. Croyant que les fondateurs de toutes les grandes religions ont été envoyés par un seul Dieu, ils constatent aussi une harmonie essentielle dans les messages spirituels des religions du monde.

Ils croient que les querelles au sujet des croyances religieuses sont inacceptables et s’attaquent à l’essence même de la religion. Selon les écrits sacrés bahá’ís, si la religion devient source de conflit, de haine ou d’inimité, il vaudrait mieux être sans religion.

Si l’on devait s’interroger sur la question de savoir si les enfants sont capables de saisir la complexité des comparaisons entre les diverses religions, les réponses fournies par des écoliers de l’Inde apportent une note encourageante. Un groupe de jeunes enfants d’une école élémentaire de Chickhali (Etat de Maharashtra) ont participé à un programme d’éducation morale qui comportait l’étude des écrits sacrés de diverses religions. Leur propre contribution au programme était une chanson, dont voici les paroles :

« Nous sommes tous les enfants de Dieu, et nous devons nous mélanger les uns aux autres tels les frères d’une seule famille.

Mangez ensemble et louez le nom de Dieu. Oubliez riches ou pauvres. Aimez-vous les uns les autres, Hindous, Musulmans, Chinois, Russes, Américains et Juifs.

N’ayez pas de préjugés nationaux ou religieux, car vos actes démontreront la vérité.

Celui qui hait son semblable n’est pas humain. Oubliez la haine et ayez foi en Dieu. C’est la voie que nous ont montrée les prophètes. »



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Dernière mise à jour le 28/03/2024