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Revue n° 55-56, 2007

Aux Nations Unies, un débat sur la violence à l’égard des femmes

NATIONS UNIES — Afin de mettre fin à la violence à l’égard des femmes, il est indispensable de s’attaquer à certaines attitudes profondément enracinées et répandues aux quatre coins du globe. C’est l’une des réflexions partagées par les participants à un débat sur la violence à l’égard des femmes qui s’est tenu au siège des Nations Unies au mois de septembre 2006.

Intitulée : « Au-delà de la prévention de la violence : Développer une culture pour promouvoir la sécurité et l’avancement des femmes », la réunion était organisée par la Communauté internationale bahá’íe et l’association « Présentation internationale ».

Les participants sont partis du postulat que la violence à l’encontre des femmes est un problème grave partout dans le monde.

« Nous savons tous qu’au moins une femme sur trois à travers le monde a été battue, violée ou maltraitée d’une façon ou d’une autre au cours de sa vie », dit Letty Chiwara, spécialiste de programme à la section Afrique du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM). « En Ethiopie, par exemple, environ 71% des femmes rurales sont maltraitées. »

Charlotte Bunch, directrice générale du Center for Women’s Global Leadership à l’université Rutgers, estime que la violence à l’encontre des femmes ne doit pas être considérée uniquement comme un problème culturel.

« Nous ne parlons pas seulement des vestiges de pratiques culturelles dans quelques pays isolés », affirme-t-elle. « C’est une question qui est structurellement au cœur de l’ensemble de la planète. La violence en général et la violence à l’égard des femmes en particulier est ‘culturellement acceptée’ à de nombreux niveaux. »

Malgré les progrès de la législation relative à la violence à l’encontre des femmes, beaucoup de personnes semblent penser que « un peu de violence contre les femmes, ce n’est pas une grande affaire », rajoute Mme Bunch.

Pour Fulya Vekiloglu, qui représente la Communauté internationale bahá’íe auprès de l’ONU, le cadre international visant à protéger les femmes et à améliorer leur situation, par exemple la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et les objectifs du Millénaire pour le développement, doivent être renforcés dans un nouveau climat social mondial.

« À l’évidence, il existe encore un décalage important entre les dispositions légales et les pratiques culturelles », dit-elle. « Le défi à relever pour la communauté internationale consiste à créer les conditions sociales, matérielles et structurelles de nature à stimuler le développement spirituel et physique des femmes. »

Elle ajoute : « Pour cela, il faut non seulement chercher à changer les structures juridiques, politiques et économiques de la société mais également – et c’est tout aussi important – chercher à transformer les individus dans la société. »

Joan Burke, une religieuse catholique qui a vécu et travaillé en Afrique pendant 20 ans, pense que pour changer les choses il est important de s’interroger sur les valeurs qui se cachent derrière les pratiques culturelles ancestrales nuisibles aux femmes, telles que l’excision.

Layli Miller-Muro, juriste et fondatrice du Tahirih Justice Center, une organisation de défense des femmes d’inspiration bahá’íe basée en Virginie, dit que les lois ne sont souvent pas suffisantes pour modifier des attitudes profondément enracinées.

A titre d’illustration, elle raconte comment une fillette de 12 ans a été violée par son beau-père qu’elle avait dénoncé à la police parce qu’il avait violemment frappé sa mère. Toutes les lois étaient là, la fillette bénéficiait d’une assistance juridique gratuite et elle était entourée de policiers compatissants et bien formés, mais cela n’a pas permis d’éviter qu’elle soit maltraitée.

« Le système fonctionnait bien en apparence, mais il n’a pas pu empêcher quelqu’un de se laisser aller à son penchant à la violence derrière des portes closes. »

On ne peut combattre de telles attitudes, conclut Layli Miller-Muro, que par une transformation spirituelle des sociétés et des individus.

— Veronica Shoffstall



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