Revue n° 7, 1991
Bouddhistes et bahá’ís : possibilités de collaboration en Mongolie
ULAN BATOR, République Populaire de Mongolie — Le nouvel esprit d’ouverture qui balaye les pays de l’Est offre de nouvelles possibilités de collaboration entre organisations religieuses non-gouvernementales de l’Est et de l’Ouest. Cet esprit s’est révélé tout au long d’une conférence internationale sur la paix qui s’est tenue en septembre dernier.
La huitième Assemblée générale de la Conférence bouddhiste d’Asie pour la Paix (CBAP) a réuni des organisations non-gouvernementales (ONG) du monde entier, dont la Communauté internationale bahá’íe. Les thèmes débattus s’étendaient du mouvement mondial pour la paix au Sommet des Nations Unies pour l’enfance, de l’éducation à l’environnement.
Des possibilités de collaboration entre la Communauté internationale bahá’íe et des ONG en Mongolie et en URSS ont été identifiées et étudiées dans plusieurs domaines. Notamment un échange de chercheurs et une coopération sur les problèmes d’environnement liés au désert de Gobi et à la région du lac Baïkal.
« Je pense que l’importance de cette conférence réside dans l’établissement de liens entre les organisations religieuses des pays de l’Est, en particulier de Mongolie, et celles de l’Ouest », déclarait Wytze Bos, qui dirigeait la délégation de cinq membres de la Communauté internationale bahá’íe.
« L’échange de points de vue entre bouddhistes et bahá’ís a aussi été très important », poursuivit-il.
M. G. Lubantseran, Secrétaire général de la CBAP, ajouta: « La contribution positive de la délégation de la Communauté internationale bahá’íe à la conférence a été très appréciée. Nous désirons vivement maintenir l’excellente relation établie ici. »
Parmi les possibilités de coopération entre les bahá’ís et les ONG de Mongolie, on note, selon M. Bos, les projets suivants:
• L’organisation, avec l’aide du Bureau de l’environnement de la Communauté internationale bahá’íe, d’une visite de spécialistes dans le désert de Gobi afin de consulter avec des membres du "Mouvement Gobi" sur les problèmes liés à l’environnement dans leur région.
• Une offre, du Monastère Gandan à Ulan Bator, d’accueillir un chercheur bahá’í. Le monastère a pris, au cours de la conférence, la décision d’établir un centre de recherche sur le bouddhisme et la paix.
• Un programme d’échange d’informations entre la Fondation du Lac Baïkal en Sibérie Orientale et des communautés bahá’íes vivant près d’autres grands lacs du monde.
«A notre avis, la conférence a fourni une grande occasion d’échange de perspectives relatives aux problèmes auxquels le monde se trouve aujourd’hui confronté », devait dire Wytze Bos, et « nous avons beaucoup appris, en particulier sur l’approche bouddhiste de l’environnement, son respect de la nature et ses principes d’amour pour toutes les créatures vivantes. D’autre part, je crois que, réciproquement, l’approche bahá’íe de la paix et de l’environnement a été mieux comprise ».
« Comprendre nos enseignements respectifs sur de tels sujets nous aidera à formuler une approche commune », a-t-il ajouté, « ainsi, les bouddhistes et les bahá’ís partagent un engagement aussi profond vis à vis de la paix et de la justice sociale ».
La CBAP est une ONG bouddhiste d’Asie dont le siège se trouve à Ulan Bator. Selon sa documentation, cette association, fondée en 1970 à l’initiative de dignitaires bouddhistes de l’Inde, du Japon, de Malaisie, de Mongolie, de Singapour, du Sri Lanka, de l’URSS et du Vietnam, lutte pour « la paix, l’amitié, la bonne volonté et la compassion entre tous les peuples, en concordance avec les idéaux élevés du Seigneur Bouddha ».
Plus de cinquante organisations étaient représentées à la Conférence générale, du 18 au 23 septembre. Un grand nombre de documents et de déclarations présentés concernaient la nécessité d’établir la paix entre les nations et les religions du monde.
Ladéc1aration bahá’íe “Le but commun de Paix universelle dans le Bouddhisme et la Foi bahá’íe”, présentée lors d’une session plénière par Mme Han Ju Kim Farley, membre de la délégation de la Communauté internationale bahá’íe, soulignait les points communs dans la croyance et la pratique entre les bouddhistes et les bahá’ís.
|