Revue n° 1, 1989
Les questions touchant les femmes et le développement font l’objet de discussions dans le Pacifique Sud
SUVA, Fidji — Une récente conférence des femmes à Suva a permis de constater que la planification du développement, les soins médicaux, la violence locale, les technologies appropriées et l’éducation en matière d’environnement sont des préoccupations aussi importantes dans le Pacifique Sud que dans le reste du monde.
Plus de 200 femmes venant des 27 nations membres de la Commission du Pacifique Sud se sont réunies pour discuter de ces questions et d’autres problèmes lors de la quatrième Conférence régionale des femmes en septembre 1988. Parmi elles figuraient 17 bahá’íes représentant les communautés bahá’íes de 13 nations du Pacifique.
Mary Power, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations Unies et résidant à New York, participait à la conférence. Elle a déclaré que le fait que la Communauté internationale bahá’íe ait décidé d’envoyer un tel nombre de participantes à la conférence permet de constater que cette Communauté s’intéresse de très près aux problèmes des femmes et du développement. « Nous y sommes allées parce que nous pensons que les femmes doivent participer pleinement aux processus de développement », a dit Mme Power au cours d’une récente interview. « Les bahá’ís, tout spécialement, essaient de construire une communauté où les femmes, aussi bien que les hommes, coopèrent dans tous les aspects du développement. Pour ce processus, il est vital que nous renforcions la part des femmes et que nous demandions leur participation. »
La délégation bahá’íe reflète la diversité de la région du Pacifique Sud, a déclaré Mme Power. Presque toutes les femmes membres de cette délégation venaient de pays où elles sont nées. Les professions des participantes allaient de l’infirmière à la spécialiste en nutrition, de l’administratrice d’enseignement au professeur du second degré et même à l’informaticienne. Les 13 nations représentées dans la délégation bahá’íe sont : l’Australie, les Fidji, le Kiribati, les Iles Marshall, la Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Samoa, les Iles Salomon, les Tonga, le Tuvalu, les Etats-Unis d’Amérique (Hawaï) et les Samoa occidentales.
La délégation bahá’íe, ainsi que les membres d’un grand nombre d’autres Organisations non-gouvernementales de la région, a participé à une série de débats de groupe et d’ateliers, et cela du 17 au 23 septembre 1988. Sous les auspices de l’Office des ressources des femmes de la Commission du Pacifique Sud, ces activités se sont inscrites dans le cadre d’une conférence officielle de déléguées gouvernementales, les organismes non-gouvernementaux ayant le statut d’observateurs lors des séances plénières.
Mme Power a déclaré que “dans le monde entier, on se rassemble dans un esprit d’unité. Cela se fait en grande partie grâce à des associations et organismes non-gouvernementaux. Dans le Pacifique Sud, ce processus fait un grand bond en avant et la présente conférence en est un signe, puisque des femmes de toute la région – tant des déléguées gouvernementales que non-gouvernementales – se sont rassemblées pour mener des débats intensifs sur les questions sociales et sur leurs rôles respectifs”.
Mme Power a déclaré que le point de vue bahá’í sur ces questions se reflète davantage par l’expérience et la compréhension des 17 participantes que par une déclaration ou prise de position particulières. « Un grand nombre des femmes participant à la conférence s’occupent du développement économique et social au niveau local et, ainsi, connaissent les problèmes qui se posent dans leur propre pays. »
L’expérience des bahá’ís a ensuite fait l’objet d’une déclaration remise aux délégués gouvernementaux lors de la Conférence annuelle de la Commission du Pacifique Sud, qui s’est tenue du 10 au 12 octobre à Rarotonga, dans les îles Cook. La Communauté internationale bahá’íe au nom des communautés bahá’íes de la région du Pacifique Sud, a offert son concours et son aide à cette Commission, en soulignant qu’elle peut au moins partager une partie de l’expérience acquise dans ses efforts pour une “pleine intégration” des femmes dans tous les aspects du développement et de la société.
« Dans les communautés bahá’íes, les hommes comme les femmes s’engagent, à titre d’acte de foi, à mettre en oeuvre le principe de l’égalité », est-il écrit dans la déclaration. « Les hommes comme les femmes s’efforcent d’avoir des attitudes adéquates en vue d’un statut d’égalité pour les femmes. Les hommes, grâce à leur appartenance à une communauté bahá’íe, apprennent par expérience que, lorsque les femmes s’intègrent pleinement à la vie de la communauté, tout le monde en tire profit. »
Dans la déclaration remise aux délégués gouvernementaux de la Commission du Pacifique Sud, on signale également que, depuis longtemps, les femmes participent au processus électoral des institutions bahá’íes et qu’elles prennent part entière au processus de prise de décisions appelé “consultation” dans la communauté bahá’íe.
Il est dit dans la déclaration qu’« une étape en vue d’une plus grande participation des femmes a été la constitution de groupes consultatifs de femmes ». Dans ces groupes, les femmes, qui souvent sont isolées, peuvent partager leur expérience, pratiquer la consultation, s’encourager mutuellement et mettre au point des projets. Cette expérience les prépare à servir dans les conseils élus locaux et les encourage à exprimer leur point de vue. Ces groupes permettent également l’alphabétisation, le développement mental et intellectuel, les soins apportés aux enfants et d’autres informations pratiques.
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