Revue n° 40, 2000
Publication commune du Bureau international du Travail et du European Bahá’í Business Forum
Dans « un environnement économique de plus en plus mondialisé et compétitif, les entreprises doivent constamment se restructurer afin de survivre et de croître ». C’est dans ces termes que Göran Hultin, directeur exécutif du Secteur pour l’emploi du Bureau international du Travail (BIT), résume la situation dans laquelle se trouvent les entreprises en ce début de millénaire, dans la préface du document « Socially Responsible Enterprise Restructuring » (Restructuration socialement responsable de l’entreprise).
Ce document de travail, élaboré conjointement par le BIT et le European Bahá’í Business Forum (EBBF) [Voir One Country n° 20] sous la direction de son secrétaire général George Starcher, synthétise en 120 pages les différents concepts de restructuration des entreprises.
La place de premier plan occupée par les entreprises implique de leur part une responsabilité accrue vis à vis de la société, d’où la notion d’entreprise « socialement responsable ».
Une telle entreprise peut être définie comme celle qui rémunère les actionnaires à un taux raisonnable à long terme ; porte son attention sur les clients ; reconnaît que les employés constituent son bien le plus précieux, offre un travail et un environnement enrichissants, des salaires et des avantages sociaux équitables, ainsi qu’une formation continue ; applique la règle d’or « traite les autres comme tu voudrais être traité » à ses partenaires commerciaux ; met en œuvre des pratiques écologiquement responsables et durables.
Le document développe l’idée selon laquelle il doit exister une hiérarchie dans toute restructuration et qu’il convient d’étudier attentivement et en priorité les possibilités de restructuration autres que la réduction des coûts liés au personnel. Ces autres possibilités comprennent des changements d’ordre stratégique, la modification des structures financières et de l’organisation de la production, le recours à la sous-traitance, ou encore la réduction des coûts non liés au personnel.
L’analyse du comportement des entreprises les plus prospères ainsi que celles ayant mené leur restructuration de manière satisfaisante indique que le capital humain va devenir un facteur de plus en plus important pour la compétitivité des entreprises et leur durabilité, au détriment des considérations purement financières et matérielles. Ce capital humain sera basé sur la confiance, la cohésion sociale et les valeurs.
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