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Revue n° 41, 2001

A Genève, le débat sur la mondialisation a dominé la session de Copenhague Plus Cinq

GENEVE — Le thème de la mondialisation a dominé la session spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU
« Copenhague Plus Cinq », tenue en juin 2000 pour évaluer les progrès de la lutte contre la pauvreté et de l’intégration sociale depuis le Sommet mondial pour le développement social de 1995.

Les déclarations des ministres et le texte du document final reconnaissent que la mondialisation a de bons et de mauvais effets. Un consensus s’est forgé autour du fait que la communauté internationale doit tout mettre en oeuvre pour que les bienfaits de la mondialisation et du développement économique soient répartis entre tous les pays et toutes les régions et que ses effets négatifs soient limités.

« La mondialisation et les progrès technologiques offrent des possibilités sans précédent pour le développement », lit-on dans le document final. Dans le même temps, ils représentent de sérieux dangers : krachs financiers, insécurité, pauvreté, exclusion et inégalité au sein des sociétés et entre elles.

Des obstacles considérables continuent de s’opposer à l’intégration et à la pleine participation des pays en développement, en particulier les moins avancés ou ceux dont les économies sont en transition. Aussi longtemps que les bienfaits du développement social et économique ne profiteront pas à tous les pays, un nombre croissant de personnes de tous les pays, peut-être même des régions entières, resteront en marge de l’économie mondiale.

Le « Sommet mondial pour le développement social et au-delà : le développement social pour tous à l’ère de la mondialisation » s’est tenu au Palais des Nations Unies à Genève, du 26 juin au 1er juillet 2000. Plus de 180 pays étaient représentés dont au moins 26 chefs d’Etats et de Gouvernement. Les ONG étaient représentées par plus de 2000 délégués.

Outre la mondialisation, d’autres questions délicates ont été abordées telles que les droits de l’homme, l’annulation de la dette, la gouvernance et le système financier international. Alors que la conférence devait se terminer le vendredi, les négociations se sont prolongées le samedi jusqu’à l’aboutissement d’un accord sur le texte final.

Dans l’ensemble, le document final maintient ou réaffirme les engagements pris au Sommet social de Copenhague ; la Déclaration et le Plan d’action visent à combattre la pauvreté, le chômage et la fracture sociale grâce à une approche centrée sur l’homme insistant sur la nécessité de renforcer le pouvoir des femmes et des groupes marginalisés et invitant les pays riches à consacrer davantage de ressources aux nécessiteux, tant chez eux qu’à l’étranger.

« La Déclaration et le Programme d’action de Copenhague resteront le cadre de base du développement social pour les années à venir. Nous réitérons donc notre détermination à éliminer la pauvreté, promouvoir le plein emploi, encourager l’intégration sociale et créer un environnement propice au développement social », affirme le document final.

Il est dit plus loin dans le document que « le maintien de la paix et de la sécurité à l’intérieur des nations et entre elles, la démocratie, la primauté du droit, la promotion et la protection des libertés et des droits fondamentaux, notamment le droit au développement, une gestion transparente et responsable des affaires publiques, l’égalité entre les hommes et les femmes, le respect intégral des principes et des droits fondamentaux du travail ainsi que les droits des travailleurs migrants font partie, entre autres, du développement durable centré sur les gens et la société ».

Cependant, cette session a apporté des éléments nouveaux en ce sens que des dates butoir ont été fixées pour la réalisation de certains objectifs. Le document final lance un appel pour que d’ici à 2015 le nombre des personnes vivant dans l’extrême pauvreté soit réduit de moitié et que, d’ici à la même date, l’enseignement primaire soit gratuit et universel.

Un appel urgent a également été lancé pour effacer la dette des pays en développement. « Nous reconnaissons qu’un service de la dette excessif a sérieusement réduit la capacité de nombreux pays en développement ainsi que des pays en transition de promouvoir le développement social », souligne le document final.

« Nous reconnaissons également les efforts déployés par les pays en développement pour rembourser le service de la dette en dépit du coût social élevé que cela représente. Nous réaffirmons notre volonté de trouver des solutions efficaces, équitables, durables et axées sur le développement pour que les pays en développement puissent rembourser non seulement leur dette extérieure mais aussi le service de la dette.

Roberto Bissio, secrétaire de Social Watch, regroupement d’ONG de soixante pays dont le rôle est de veiller à l’application des accords de Copenhague et de Beijing, dit combien il est important de parler de la dette. « C’est complètement nouveau dans ce type de document international et l’on peut penser qu’il s’agit en quelque sorte de légitimer un moratoire. »

Les enjeux de la mondialisation ont souvent été le fil conducteur des débats. Les représentants nationaux ont répété sans cesse que les bienfaits de la mondialisation étaient de plus en plus mal répartis, que les pays les plus pauvres restaient toujours loin derrière les pays industrialisés et qu’il fallait renforcer l’aide officielle au développement et les programmes d’allègement de la dette.

« Nous constatons à regret que les pays en développement n’ont pas pu partager les bienfaits de la mondialisation comme les pays développés », dit F. Chitauro, ministre du service public, du travail et des affaires sociales du Zimbabwe.

D’autres pays ont reconnu les bienfaits potentiels de la mondialisation. Ce phénomène a également entraîné des transformations étonnantes, dans le bon sens, dit Prasong Rananand, ministre thaïlandais du travail et des affaires sociales.

Le moment ne peut être mieux choisi pour aller vers les autres et les convaincre de s’aider mutuellement. Ces mains tendues ne sont pas partisanes et n’affichent aucune préférence pour telle race ou telle couleur. Les dirigeants, la population et la société civile sont tous concernés. Chacun est observé de beaucoup plus près qu’auparavant. La décentralisation ainsi que des systèmes de contrôle améliorés, ont beaucoup contribué à l’instauration d’une forme de gouvernance beaucoup plus transparente et responsable.

Plus de 3000 représentants de la société civile se sont retrouvés au Forum des ONG, appelé « Genève 2000 ». Les ONG ont animé plus de 200 ateliers, débats et spectacles à travers lesquels ils ont pu exprimer leurs préoccupations.

« Ce qui frappe dans cette réunion de Genève, comme dans d’autres manifestations internationales récentes, c’est la convergence de vues entre les représentants des gouvernements et les membres de la société civile », dit Matthew Weinberg, représentant de la Communauté internationale bahá’íe. « Presque tous les participants ont reconnu que les problèmes de l’humanité sont interdépendants et ne peuvent être résolus que par la consultation, le respect des libertés fondamentales, l’amélioration de la condition de la femme, l’éducation pour tous et une approche intégrée du développement humain. »



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Dernière mise à jour le 21/11/2024