Revue n° 13, 1993
Guerres, stress et traumatismes : un colloque pour comprendre
AMSTERDAM, Pays-Bas — La Société internationale d’étude sur le stress traumatique (The International Society for Traumatic Stress Studies) a tenu son premier colloque mondial à Amsterdam, en juin dernier sur le thème : « Traumatisme et tragédie, l’origine, la gestion et la prévention du stress dans le monde d’aujourd’hui ».
Le but était de comprendre les origines du stress traumatique, et de créer une approche interdisciplinaire et multiculturelle pour limiter le contrecoup d’événements tragiques auprès des individus et des populations. Parmi les participants, des scientifiques, des juristes, des chercheurs, mais également des personnalités qui ont vécu les traumatismes de l’histoire. Ainsi, Simone Veil, membre du Parlement Européen, Claude Lanzmann, réalisateur du film « Shoah », ou encore Mgr Desmond Tutu, archevêque du Cap ont côtoyé des universitaires et des médecins croates venus témoigner de leur pays en guerre. Une guerre dont le traumatisme devrait marquer plusieurs générations.
La Communauté internationale bahá’íe était représentée par Leo Niederreiter, qui a abordé la notion de la foi comme élément neutralisateur du stress. Des convictions qui ont donné aux bahá’ís en particulier la force de traverser les récentes périodes de répression et de transformer, grâce au sacré, le deuil en source d’inspiration et de générosité. — K. D.
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