Revue n° 18, 1994
La réunion de 1994 de la Charte mondiale des forêts à Londres souligne les principes de la forêt
LONDRES — SAR le Prince Philip, Duc d’Edimbourg a été le principal intervenant à la « Réunion de 1994 de la Charte mondiale des forêts », le 28 juillet au Palais St James à Londres.
La Réunion de 1994 a surtout approfondi les ‘Principes de la forêt’ adoptés au Sommet de la Terre de 1992, et ses implications pour les peuples et les nations du monde. Elle s’est penchée plus particulièrement sur la question de savoir si ces principes pouvaient représenter un cadre général propice dans lequel le développement durable des forêts pourrait être assuré.
La Réunion a été organisée par la Fondation internationale de l’arbre et par la Communauté internationale bahá’íe, et parrainée par TAMOIL, la compagnie italienne de pétrole. Le WWF (Fonds mondial pour la nature) et le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) ont donné leur appui.
TAMOIL a été félicitée par WWF pour son action en faveur de l’environnement.
Mme Ruhhîyyih Rabbani, figure éminente de la Communauté internationale bahá’íe et qui est particulièrement engagée dans le domaine de l’environnement, a été parmi les intervenants.
La première ‘Réunion de la Charte mondiale des forêts’ avait été organisée par le célèbre écologiste bahá’í, Richard St. Barbe Baker, en 1945. Il souhaitait que ces Réunions se tiennent régulièrement afin d’attirer l’attention des gouvernements et des médias sur la préservation des forêts du monde.
Plus de 200 personnes ont assisté à la réception et au déjeuner. Parmi eux se trouvaient des ambassadeurs et autres diplomates, des représentants d’importantes organisations de protection de l’environnement et des personnalités du gouvernement et du monde des affaires.
Le Premier ministre John Major a envoyé une déclaration qui a été lue par le Secrétaire d’État pour l’environnement. Dix-sept autres gouvernements, y compris le Président des États-Unis, Bill Clinton, ont envoyé des messages d’appui et d’encouragement.
Le Prince Philip et plusieurs autres chefs d’État ont loué l’initiative prise par la communauté bahá’íe et par la Fondation internationale de l’arbre.
« En réunissant des personnalités royales, diplomatiques et religieuses internationales au Palais St. James, la Réunion de 1994 de la Charte mondiale des forêts a souligné la nouvelle coopération entre des personnes et des organisations soucieuses de la crise de l’environnement », a dit Lawrence Arturo, directeur du Bureau de l’environnement de la Communauté internationale bahá’íe.
« Elle a reflété un point de vue qui est en train de faire son chemin, c’est à dire que les écosystèmes du monde – et plus particulièrement nos forêts – représentent un héritage commun pour toute l’humanité. Il faudra des niveaux de coopération internationale jamais atteints dans le passé, basée sur l’unité et la justice, pour préserver les forêts du monde », a conclu M. Arturo.
La Communauté internationale bahá’íe a relancé la Réunion en 1989 pour commémorer le 100ème anniversaire de la naissance de Richard St. Barbe Baker. La Réunion de 1994 a été la deuxième d’une nouvelle série de rencontres.
Richard St. Barbe Baker était un écologiste d’avant-garde et visionnaire qui a voyagé autour du monde à la fin des années ‘20 jusqu’au début des années ‘80 pour avertir les hommes des dangers de la destruction des forêts tropicales, de l’abattage des arbres et du gaspillage des ressources naturelles.
Voici ce que Richard St. Barbe Baker a écrit dans son livre « The Redwoods » : « Un puissant démon de destruction a été lâché dans le monde pendant les 50 dernières années. L’énorme progrès matériel fait par notre civilisation moderne a rongé les ressources naturelles de notre planète. L’impact de l’industrialisme moderne, avec son appétit insatiable pour les matières premières, a frappé les forêts du monde avant que l’homme ne se soit rendu compte de son besoin vital.
« C’est grâce aux arbres qu’on a pu tirer profit des bancs de houille, de la terre fertile pour produire la nourriture, de l’eau pour irriguer et même de l’air que l’on respirait. La naissance et le déclin des civilisations connues et inconnues correspondaient à l’exploitation et à la dévastation des forêts. Ceci est l’histoire des anciennes civilisations de la Chine et des pays méditerranéens. »
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