Revue n° 5, 1990
La première Chaire bahá’íe établie à l’Université de Maryland ; objectif : études sur la paix
COLLEGE PARK, Maryland, Etats-Unis — La communauté bahá’íe des Etats Unis et l’Université de Maryland, unissant leurs efforts en vue de la recherche d’approches et d’alternatives nouvelles en matière de paix, ont créé la « Chaire bahá’íe pour la paix mondiale ».
Créée sous les auspices du « Center for International Development and Conflict Managment » (CID CM), (Centre pour le développement international et la solution des conflits), cette chaire de l’université a pour but de développer la recherche interdisciplinaire, et organisera des cours et des séminaires sur la paix et les études bahá’íes.
Elle favorisera également les débats publics sur les questions que pose la solution des conflits et les problèmes internationaux exposés dans La promesse de la paix mondiale, une importante déclaration bahá’íe sur les conditions requises pour réaliser la paix.
Lors des cérémonies qui eurent lieu à College Park, le 26 janvier 1990, la communauté bahá’íe des Etats-Unis a remis à l’Université de Maryland un chèque de 300 000 $ destiné à ouvrir le fonds de dotation de la nouvelle chaire.
Pour l’université, cette chaire constituera un élément important du programme du CIDCM, a déclaré M. Murray Polakoff, doyen du Département de psychologie du comportement et des sciences sociales de l’Université de Maryland, qui supervise le Centre du développement international et de la solution des conflits. Le centre a déjà créé la chaire Anouar Sadat, qui traite de la gestion des conflits par rapport aux problèmes politiques, ainsi que la chaire Khalil Gibran consacrée à la paix et à la littérature.
« Malgré tout l’intérêt que présentent ces deux chaires », a dit M. Polakoff, « nous n’avions pas réellement une chaire qui traite de l’impact des valeurs spirituelles sur la paix, et c’est bien ce que nous apporte la chaire bahá’íe. Nous avons pensé qu’elle méritait d’être créée ».
C’est la première chaire bahá’íe au monde, déclara le juge Dorothy Nelson, présidente de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís des Etats-Unis, l’instance dirigeante de la communauté bahá’íe américaine.
« L’Université du Maryland a déjà une vision planétaire des problèmes actuels », dit-elle. « Et elle a pour but d’aider les étudiants diplômés à consacrer leur vie à promouvoir la paix et à découvrir les principes spirituels qui nous permettront de la réaliser. Nous sommes donc extrêmement heureux de pouvoir contribuer à ce processus. »
Le programme fut initialement proposé, il y a un an, par M. Edward Azar, directeur du CIDCM qui, après avoir lu La promesse de la paix mondiale, estima que ce document présentait des concepts « essentiels à la prise de conscience de l’interdépendance planétaire, à l’intensification du développement international et à la promotion de la survie collective. »
Dans une lettre adressée à la Maison Universelle de Justice en décembre 1988, M. Azar écrivait notamment : « J’ai été étudiant et professeur de polémologie et d’études pour la paix aux Etats-Unis ces vingt-cinq dernières années, et je suis persuadé que les principes que vous présentez si bien dans ce document sont plus valables que certains des modèles et des valeurs que nous dispensons aujourd’hui dans les universités américaines. »
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