Revue n° 7, 1991
Adoption par les Nations Unies d’une nouvelle résolution sur la situation des Droits de l’homme en Iran
NATIONS UNIES — Pour la cinquième fois en cinq ans, l’Assemblée Générale des Nations Unies a fait part de son inquiétude quant à la situation des droits de l’homme en Iran, y compris la persécution de la minorité bahá’íe dans ce pays.
Adoptée par un consensus le 4 décembre dernier, la résolution renouvelle pour une autre année, le mandat de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies à poursuivre l’examen des accusations portant sur la violation des droits de l’homme en Iran.
La résolution mentionne particulièrement le cas des bahá’ís d’Iran, notant qu’en novembre, M. Reynaldo Galindo Pohl, représentant spécial de la Commission des droits de l’homme pour l’Iran, avait présenté, dans son rapport à l’Assemblée Générale, un compte rendu détaillé de la situation des bahá’ís.
M. Galindo Pohl a passé une semaine en Iran en octobre dernier. Il rapporte que, si la situation des bahá’ís s’est améliorée dans le pays ces dernières années, il continue cependant d’y avoir « des signes probants de discrimination, des confiscations, des refus d’accès aux universités, des suspensions de retraite, des obligations de remboursement d’allocations de retraite déjà payées, des refus de délivrance de passeport et autres irrégularités ».
Le rapport ajoute : « Il semble que l’attitude envers les bahá’ís et leur situation dépendent de l’humeur et des convictions personnelles de chaque fonctionnaire. Ceci place les bahá’ís dans un perpétuel état d’incertitude quant à leurs activités. »
« C’est pourquoi le gouvernement devrait être prié de prendre des mesures effectives pour assurer à ces citoyens iraniens la jouissance des mêmes droits civils et politiques que ceux du reste de la population », conclut le rapport.
Depuis 1979 près de 200 bahá’ís ont été assassinés ou exécutés en Iran, et des centaines d’autres ont été emprisonnés. Des milliers de bahá’ís ont été privés de leur emploi, de leurs biens et! Ou de la possibilité d’être scolarisés. La situation, cependant, s’est améliorée au cours des deux dernières années. La plupart des prisonniers bahá’ís ont été relâchés et beaucoup de ceux qui avaient été privés d’emploi ou du droit de commercer ont reçu l’autorisation de reprendre le travail.
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