Revue n° 9, 1991
Les communautés bahá’íes, dans le monde entier, se préparent activement pour la CNUED
NEW YORK — Les efforts de la Communauté internationale bahá’íe pour la préparation de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED), reflètent d’une certaine manière la portée et l’échelle de participation des ONG à l’approche du « Sommet de la terre » qui se tiendra en juin 1992 au Brésil.
La Communauté internationale bahá’íe (CIE), organisation internationale non -gouvernementale incluant et représentant quelque cinq millions de membres de la Foi bahá’íe dans plus de 150 pays, s’est depuis longtemps sentie concernée par le développement et l’environnement ainsi que par tout l’éventail des questions soulevées par le processus de la CNUED, qui vont de l’égalité de la femme et de l’homme jusqu’à l’ordre mondial.
La CIE, par l’intermédiaire de son Bureau de l’environnement, s’est attachée à participer à la phase préparatoire de la CNUED, sur le plan international, national et local.
« Dans le monde entier, nos communautés ont été très actives, de l’individu à la collectivité, dans la préparation des rapports nationaux », déclare Lawrence Arturo, directeur du Bureau de l’environnement. « Ces activités ont tout englobé depuis les recommandations aux gouvernements jusqu’au simple fait de continuer à promouvoir les principes de préservation de l’environnement, dans les écoles et au travers des projets de développement. »
Sur le plan international, les représentants bahá’ís ont assisté à toutes les réunions de la Commission préparatoire de la CNUED ; ils y ont fait des déclarations ou présenté des documents quant à leur position sur différents thèmes intéressant la CNUED. En avril, par exemple, la CIE a présenté à la Commission toute une série de suggestions pour le projet de la Charte de la terre [Voir article sous le titre « Extraits de la déclaration bahá’íe... » dans le même numéro].
« Comme beaucoup d’autres ONG, nous voyons dans la Charte de la terre l’un des documents potentiels les plus importants qui pourraient naître de la CNUED », dit Han lu Kim-Farley, représentant le Bureau de l’environnement à Genève. « Une telle charte, si elle reposait sur des principes clairs, universels et capables de rassembler, pourrait faire beaucoup pour façonner les esprits dans le sens d’un développement durable dans le monde. »
A Bangkok en octobre 1991, la CIE s’est impliquée régionalement en participant au Symposium des ONG – Media sur la Communication pour l’environnement, conférence parallèle à la réunion de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique. Lors de ce symposium, les bahá’íes contribuèrent activement à l’ébauche du Code universel de conduite protégeant l’environnement qui devait être transmise ultérieurement au secrétariat de la CNUED.
La CIE a rejoint également plusieurs réseaux d’ONG. Elle est partenaire actif du Centre pour notre avenir commun, membre du Centre international de liaison de l’environnement à Nairobi, membre du réseau WWF pour la conservation et la religion, et l’un des responsables du Congrès mondial des femmes pour une planète salubre qui a eu lieu en novembre, à Miami en Floride. Elle est aussi membre du Comité de planification des activités ONG en rapport avec la CNUED.
Les communautés bahá’íes nationales et locales participent de différentes manières à l’élaboration de la CNUED :
Au Brésil, la communauté est membre du forum des ONG brésiliennes qui va co-parrainer la conférence parallèle à la CNUED pour les ONG en juin 1992, et son bureau de l’environnement a été un acteur important dans ce processus. La communauté brésilienne, par ses écoles et ses projets de développement, favorise aussi la conscience de l’environnement [Voir article sous le titre « Iles-sous-le-vent : forum sur l’environnement » dans le même numéro]. Elle a également contribué à la mise sur pied en décembre 1990 du Forum brésilien des traditions spirituelles et de l’environnement, réseau de groupes religieux et spirituels soucieux de l’environnement. En mai, le Forum a remis au gouvernement brésilien, afin qu’il soit utilisé dans son rapport à la CNUED, un document de 34 pages intitulé “Religions et environnement : une approche spécifique de la crise écologique mondiale, avec référence particulière au Brésil”. Ce sont les bahá’ís du Brésil qui servent de secrétariat au Forum.
Dans d’autres pays, les communautés bahá’íes fournissent également, dans le cadre du processus de la CNUED, des informations et des points de vue aux gouvernements. C’est le cas par exemple en Inde, au Swaziland, en Tanzanie, en Ouganda et aux Etats-Unis. Au-delà de ces préparations spécifiques à la CNUED, les communautés bahá’íes ont lancé au cours des dernières années des centaines de projets de conservation dans le monde, à l’échelon local et national. Très diversifiés, ils vont d’un Centre de recherche sur l’environnement rural en Bolivie [Voir One Country n° 8], à la plantation de milliers d’arbres en Islande, d’une campagne en Malaisie pour l’établissement de centres locaux de recyclage aux efforts à promouvoir des fourneaux économiques efficaces en Inde et au Kenya. Les écoles et les projets d’éducation bahá’ís à travers le monde se sont également efforcé d’introduire l’éducation à l’écologie dans leur programme d’études.
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