Revue n° 15, 1993
Le Sommet de la francophonie à Maurice : « Unité dans la diversité »
PORT LOUIS — Le cinquième Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant en commun l’usage du français s’est tenue à Maurice du 16 au 18 octobre, 1993. Cette île de l’Océan Indien avec ses 2040 km carrés de superficie, est le quatrième Etat insulaire sur les neuf que compte l’espace francophone.
La population s’élève à un million d’individus. Communauté multiethnique, multiculturelle, plurilingue, Maurice est un excellent exemple d’intégration réussie et porte bien son nom de « pays arc-en-ciel ». Les Mauriciens venus de tous les continents sont d’origine indopakistanaise pour 68%, créole pour 27%, chinoise pour 4% et française pour 1%. Ils ont la réputation d’être parmi les personnes les plus accueillantes de la terre.
Les quarante-sept « pays ayant le français en partage », selon leur nouvelle dénomination officielle, se sont retrouvés à Maurice pour faire le point sur « le chemin parcouru ensemble, pour mettre en commun leurs idées et leurs moyens, pour fixer les orientations de leur coopération multilatérale, pour réaffirmer aux yeux du monde la solidarité de la communauté francophone », affirme le lettre de la Francophonie.
La Conférence a été marquée par l’adoption du principe « d’exception culturelle » dans les relations commerciales et d’un programme d’action visant à réaffirmer la place de la langue française sur la scène mondiale. Deux principes étaient à l’honneur lors du Sommet : « Unité dans la diversité » et « Etat de droit et développement ». Cette rencontre va permettre une relance de la francophonie et de la coopération multilatérale Nord-Sud.
Dans le cadre des événements qui eurent lieu autour du Sommet, la communauté bahá’íe de Maurice a organisé une exposition dont le thème était « la contribution internationale des communautés bahá’íes francophones dans les domaines sociaux culturels ». L’exposition eut lieu à la Mairie de Port-Louis et fut inaugurée le 18 octobre.
Les photos illustraient les réalisations économiques et sociales des communautés bahá’íes au Burkina-Faso, Canada, Congo, Côte d’Ivoire, France, Guinée-Bissau, Haïti, Maurice, Rwanda, Suisse, Togo, Zaïre et dans d’autres pays. Les images représentaient la diversité culturelle des communautés bahá’íes francophones à travers leur conception de l’unité fondamentale de tous les peuples de la terre.
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